Burn-Out et Lâcher prise – conférence d’Iker Aguirre
Personne n’est à l’abri de l’explosion en plein vol. Iker Aguirre, chef d’entreprise basque d’origine espagnole a connu la rupture dans son corps et dans sa tête. Pourtant Iker avait tout pour être heureux, il avait réussi à concrétiser l’ensemble de ses rêves, toujours plus fous les uns que les autres. Repoussant ses limites, surfant de succès en succès. Sa vie était teintée de réussite et de réalisation. Mais Iker en 2009 subit un blackout, il ne reconnaît plus ses proches, ne peut plus avancer car son corps est à bout de souffle. Puis c’est au tour de son mental. Usé par le rythme intense de sa vie, il se retrouve dépassé par le tourbillon de son existence. Et sa vie lui devient étrangère, il perd tout sens et toute envie.
On a tendance à imaginer que le burn-out n’arrive qu’aux personnes fragiles, qu’à celles qui s’enlisent dans les obstacles et pour qui le succès et la réussite sont étrangers. En réalité, potentiellement tout le monde peut basculer. En particulier, les bosseurs, ceux qui ne prennent pas de temps pour profiter de moments calmes, simples. Ceux qui ne peuvent pas savourer l’instant présent, qui courent après leur vie. A l’affut de la perfection et de l’exemplarité. Bercés par le passé, attirés par le futur mais rarement dans le présent.
Les dirigeants sont une cible parfaite. Ils regroupent un bon nombre de facteurs de risque. Ils ont du mal à protéger leur vie privée de leur vie professionnelle. Car les échéances, les contraintes, les contrats. Rien ne peut attendre. Et l’engrenage est ainsi enclenché. Les salariés sont également sujets au Burn-out et c’est au manager d’être vigilant car il devient responsable du bien-être de ses équipes.
D’où l’importance de repérer les signaux faibles émis par notre corps. Tension, pression et maux de tête… On tire sur la corde, on pense que cela va passer. On se rassure, on avance car on est fort et que l’on n’a pas le droit de baisser la garde. Sauf que si la corde cède, les dommages collatéraux sont déplorables surtout pour la personne qui vit le burn-out.
Iker Aguirre explique très bien ce qu’il a vécu. C’est une introspection sur sa vie qu’il va alors déclencher. L’envie d’avoir à nouveau envie de vivre, de travailler. C’est aussi s’autoriser à être simplement soi et être heureux. A sortir le costume du super héros et à accepter de lâcher prise, d’avoir des failles et d’être juste humain.
Le pouvoir, l’argent et la notoriété restent le miroir aux alouettes. La quête du sens doit rester notre seule évidence.