Ce nouveau mal n’est plus si nouveau. On continue à en voir le méfaits personnels et professionnels. On se rend bien compte que ce n’est plus le dernier sujet RH pris dans l’œil du cyclone. Le Bun-Out touche aussi bien les employés, les cadres et les dirigeants. Généralement, il s’agit de personnes investies, parfois trop, qui peuvent avoir du mal à prendre du recul, à lever le pied et qui sont happées par une activité dense et une forte exigence, souvent qu’elles se fixent. La difficulté pour elles, c’est de ne pas être conscientes que la limite est franchie.
Il est donc important d’identifier les signaux faibles pour éviter d’arriver au point de non retour.
Par exemple, il y a des secteurs et des métiers plus à risque. On parle du domaine de la santé, du médico social, du BTP… et tous les métiers en contact avec des clients, patients ou malades. Mais ne sous-estimons pas le poids du Burn-out, tout individu peut être confronté à un moment donné à ce risque. Au delà, de ce phénomène dans les entreprises, on évoque les RPS (risques psychosociaux).
Chiffres clés RPS :
- En France 35 % des salariés déclarent subir au moins 3 contraintes de rythme de travail
- 57 % déclarent avoir un rythme de travail imposé par une demande extérieure obligeant à une réponse immédiate
- 27 % disent être soumis à des contrôles ou surveillances permanents exercés par la hiérarchie
- 56 % disent devoir interrompre une tâche pour en faire une autre non prévue et pour 44 % de ceux qui sont concernés cela perturbe leur travail
- 36 % déclarent ne pas pouvoir faire varier les délais fixés pour réaliser leur travail
(Source enquête SUMER 2010. Dares Analyses, mars 2012, n°023)
On a tous des moments de tension, de stress mais le risque c’est que cela devienne un stress chronique qui perdure dans le temps et qui fait partie de votre quotidien. C’est un signe qui doit vous alerter. On parle souvent de TMS (troubles musculo squelettiques), ne laissez pas s’installer des maux qui vous semblent légers comme la migraine, les troubles visuels, le mal de dos… Encore une fois, cela ne doit pas s’inscrire sur la durée.
Le risque est de tomber dans la spirale : je suis fatiguée, moins efficace…je redouble d’efforts.
Ne ramenez pas de travail tous les soirs à la maison, vous ne pourrez plus décrocher et avoir le recul nécessaire pour comprendre que vous êtes dans l’engrenage. Parlez-en autour de vous, évitez de vous isoler et de vous enfermer dans une bulle, celle du « non plaisir » et du « sans intérêt ». Et, si vous avez le sentiment d’être ni efficace, ni performant et que tous les espoirs d’y arriver sont perdus , il est temps d’en parler avec un interlocuteur interne, votre manager ou votre RRH. Si vous souhaitez être plus discret, parlez en à un proche ou à un psychologue. Ne restez pas seul avec ce poids.
Célia Chevalier